Publié le : 24 janvier 20229 mins de lecture

Un mode de vie sain est un élément essentiel lorsqu’on décide d’avoir un bébé.

Une activité physique adaptée, une alimentation correcte et l’interdiction de fumer, de boire de l’alcool et de consommer des substances nocives permettent non seulement de diminuer la probabilité de problèmes pendant la grossesse, mais aussi d’augmenter les chances de conception.

Les participantes avaient un âge moyen de 34 ans et les hommes de 36 ans.

L’étude a duré 3 ans, les couples ont été soumis à un programme diététique précis et 89 d’entre eux ont réussi à concevoir un enfant et à donner naissance à des bébés en bonne santé. Il n’y a pas eu de fausses couches et tous les bébés sont nés de poids normal et en bonne santé.

Sur les 204 couples ayant des problèmes de fertilité, 86 % ont mené leur grossesse à terme. Si l’on considère que les techniques de procréation assistée ont un taux de réussite moyen de 25 % (1 sur 4), on comprend bien l’importance de l’étude : un traitement ciblé du mode de vie affecte directement l’issue de la grossesse.

Quels sont les changements utiles à apporter au régime alimentaire ?

Tout d’abord, il est aujourd’hui de plus en plus difficile d’absorber les nutriments essentiels en raison des aliments de plus en plus transformés et imprégnés de substances toxiques (comme les pesticides). Cependant, tout ce que vous mangez et buvez peut avoir une incidence sur votre fertilité, ce qui ne doit pas être sous-estimé.

Pour comprendre s’il y a des carences particulières, on pourrait faire des analyses particulières, comme examiner la composition minérale des cheveux par exemple. Dans tous les cas, vous pouvez commencer par séparer les « bons » et les « mauvais » aliments.

Suivre un régime sain avant la conception signifie simplement introduire tous les nutriments nécessaires pour bien concevoir et faire grandir un bébé tout en éliminant toutes les substances qui interfèrent avec ce processus.

Parmi les différentes substances qui interfèrent avec la fertilité, on trouve : la caféine, la fumée de cigarette, l’alcool, les drogues, le mercure, le plomb, les pesticides et les herbicides.

Le régime pré-conceptionnel outre l’interdiction de ces substances, vise à fournir au couple toutes les substances nécessaires à la conception et à une grossesse saine.

Le mieux serait d’avoir un potager où l’on pourrait faire pousser des tomates, des carottes, des fruits… mais c’est tout simplement impossible de nos jours, surtout pour les citadins.

Les produits biologiques que vous achetez sont bien, mais seulement s’ils sont réellement biologiques. Faites toujours attention à ce que vous achetez. La qualité avant tout ! Votre santé en dépend.

Il faut environ trois mois d’une alimentation correcte pour que le couple commence à ressentir les premiers avantages de ce nouveau mode de vie.

Le régime pré-conceptionnel consiste à consommer la bonne quantité de glucides, de lipides, de protéines, de fibres et beaucoup d’eau (pure).

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Glucides

Les glucides sont divisés en deux catégories : les simples (sucres) et les complexes (amidons et fibres), qui sont toutes deux saines et importantes.

Lorsque les sucres simples sont transformés en biscuits, gâteaux, boissons gazeuses ou bonbons, ils perdent tous les minéraux et vitamines, ils ne font qu’augmenter le taux de sucre dans le sang sans apporter les nutriments nécessaires.

Il est donc préférable d’omettre des sources telles que le sucre raffiné, la farine blanche, le pain et les pâtes blancs, les sucreries, les biscuits, les boissons gazeuses, les confitures et les gelées, et de privilégier les aliments complets et les céréales. Et bien sûr, les fruits, les pommes de terre, les légumineuses et les légumes frais ou cuits à la vapeur sont d’excellentes sources de glucides.

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Protéines

Les protéines jouent un rôle très important dans votre corps en tant que « blocs de construction » essentiels des muscles, des enzymes, des organes, des tissus, des cheveux…

Les protéines sont des chaînes d’acides aminés qui jouent également un rôle très important dans la fertilité.

La spermine et la spermidine jouent un rôle clé dans la synthèse des spermatozoïdes et les hommes dont le nombre de spermatozoïdes est faible présentent également de faibles niveaux de ces deux substances. Les niveaux de spermine et de spermidine peuvent être rétablis grâce à des aliments et des suppléments appropriés. Évitez les sources de protéines telles que les gâteaux et les snacks préemballés, les saucisses, les hamburgers, les saucisses de Francfort, les pâtés et les viandes transformées.

Lorsque l’on entend le mot « graisse », on pense hélas trop souvent de manière négative. Il y a des graisses et il y a des graisses. Certaines graisses sont essentielles pour la fertilité. Les « bonnes » graisses sont représentées par les graisses insaturées, que l’on trouve dans le poisson, les huiles, les noix, les graines et qui contiennent des acides gras essentiels qui ne peuvent pas être synthétisés par l’organisme et doivent être introduits par l’alimentation. Ok ensuite aux oméga 3-6 9 tandis que les sources de graisses « mauvaises » à éviter sont représentées par : la viande rouge, l’agneau, le porc, la crème, les fromages gras, l’huile de palme, la margarine, les pâtisseries, les biscuits, les gâteaux, les frites, les aliments frits en général, les glaces et les barres de céréales.

Les fibres jouent un rôle essentiel dans le maintien de la santé du système digestif et l’élimination des substances toxiques de l’organisme.

Les fibres contribuent également à atténuer les symptômes de certaines maladies comme l’endométriose et le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), qui sont associés à des taux élevés d’œstrogènes dans l’organisme. Les fibres agissent en empêchant les œstrogènes d’être réabsorbés dans la circulation sanguine.

Assurez-vous toujours que l’eau est de bonne qualité et exempte de polluants. Il est recommandé de boire au moins 8 verres d’eau par jour.

Vitamines et minéraux

Certaines vitamines (par exemple l’acide folique) et certains minéraux sont très importants avant, pendant et après la grossesse.

Vitamine A : essentielle pour la production d’hormones sexuelles féminines. Les compléments de vitamine A ne doivent pas être pris pendant la grossesse ou lorsque vous êtes sur le point de concevoir un enfant. Des niveaux élevés de rétinol sont en effet associés à de possibles anomalies fœtales.

Vitamine B : c’est un groupe de vitamines très importantes pour la fertilité et leur absorption est inhibée par le tabac, l’alcool, le stress et les antibiotiques. L’hypothalamus qui libère les hormones sexuelles est très sensible aux carences en vitamine B.

Vitamine B1 : la carence en cette vitamine est associée à l’absence d’ovulation ou à l’échec de l’implantation de l’ovule.

La vitamine B2 : sa carence est associée à la stérilité, aux fausses couches et au faible poids de naissance.le foie utilise la vit. B2 pour éliminer les hormones qui ont épuisé leur tâche et qui pourraient, si elles s’accumulent, interférer avec les communications pour la production de nouvelles hormones, entraînant ainsi un dysfonctionnement.

Vitamine B5 : importante au moment de la conception pour le développement du fœtus.

Vitamine B6 : importante pour la formation des hormones sexuelles féminines.

Vitamine B12 : nécessaire à la synthèse de l’ADN et de l’ARN.

Folate : Apports recommandés pour les femmes enceintes : 400 mcg/jour,

Vitamine C : antioxydant et contre les radicaux libres mais un excès (plus de 1000 mg/jour) peut agir comme un antihistaminique et assécher la glaire cervicale.

Vitamine E : des études ont montré que l’association de cette vitamine avec la vitamine C a des effets positifs sur l’ovulation. Il a également des effets positifs sur la fonctionnalité des spermatozoïdes.

Zinc : aide à maintenir les niveaux d’hormones chez les hommes et les femmes. Il est un composant important du liquide séminal

Fer : une carence en fer peut avoir un effet négatif sur la fertilité, tandis que sa présence adéquate peut contribuer à prévenir les fausses couches.

Sélénium : la carence en sélénium est associée à l’infertilité et au risque de fausse couche.

Calcium : la carence est associée à un faible poids de naissance et à des naissances prématurées.

Magnésium : comme pour le sélénium, une carence est associée à l’infertilité et au risque de fausse couche.

Manganèse : selon certaines études, une carence en manganèse est associée à un dysfonctionnement de l’ovulation et inhibe la synthèse des hormones sexuelles.

Co-Enzyme Q10 : sa supplémentation peut augmenter les taux de fécondation dans les pratiques de fécondation en vitro.